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Le pistolet Bergmann-Bayard

Theodor Bergmann fut l’un des pionniers du développement des pistolets automatiques. Né le 21 mai 1850 à Sailauf (Allemagne), Bergmann s’enrichit dans l’industrie métallurgique en fabriquant des biens de consommation divers (casseroles, cuisinières, etc.), des appareils électriques et même des automobiles, qu’il produisit dans sa société « Eisenwerke Gaggenau ». À titre personnel, Bergmann se passionna pour les armes à répétition semi-automatiques, qui commençaient à apparaître dans les dernières années du XIXe siècle. Après avoir acheté un brevet de pistolet semi-automatique déposé par Otto Brauswetter, il conçut certains des tous premiers pistolets automatiques ainsi que leurs munitions, à l’aide de son assistant : Louis Schmeisser (père de Hugo Schmeisser). Curieusement, Theodor Bergmann ne tenta pas de produire lui-même les pistolets de son invention. Il préféra en confier la fabrication en petites séries à une société armurière expérimentée : V.C. Schilling & Co de Suhl (Allemagne), qui réalisa des pistolets d’une finition parfaite (Photo 02).

Histoire et développement

Après une série de pistolets à culasse non calée, tirant des munitions peu puissantes, Theodor Bergmann tenta d’aborder le difficile marché des armes militaires avec son modèle 1897 : un pistolet à culasse calée par un verrou latéral, doté d’un chargeur amovible et tirant une puissante cartouche à étui bouteille de 7,8mm très proche de la 7,63mm Mauser (Photo 03). Cette arme au mécanisme assez complexe ne retint pas l’attention des militaires malgré les essais auxquels il prit part, notamment en France, en Grande-Bretagne et aux États-Unis d’Amérique.

Bergmann simplifia le mécanisme de son pistolet en adoptant un verrou mobile à déplacement vertical mis en œuvre par un court recul du canon. Il développa pour son arme une cartouche de calibre 9 mm, à laquelle son nom restera attaché par la suite (Photo 04). Le premier pistolet de cette série fut le Bergmann « Mars » (Photo 05), dont l’appellation souligne clairement la vocation militaire ! Le Bergmann Mars, qu’il ne faut pas confondre avec le « Mars Automatic Pistol » de la firme Britanique Webley & Scott, fut essayé et adopté en 1903 par l’armée espagnole. Mais la commande passée par l’Espagne à Bergmann ne put être réalisée faute de fabricant. La firme Schilling & Co venait en effet d’être absorbée par la société Heinrich Krieghoff, qui, pour une raison aujourd’hui ignorée, ne souhaita pas poursuivre les fabrications de pistolets au bénéfice de Bergmann.

Bergmann dut donc rechercher en urgence un nouveau fabricant. C’est ainsi qu’il finit par conclure un accord pour la fabrication de ses pistolets avec un armurier belge : la « société des anciens établissements Pieper » de Liège. Les premiers pistolets produits à Liège étaient des versions améliorées du Bergmann-Mars, qui furent acheminés en Espagne vers 1905. Ces pistolets sont souvent appelés « Bergmann espagnol modèle 1905 » par les collectionneurs (Photo 06). Hélas pour Bergmann, l’armée espagnole, peu désireuse de poursuivre ses relations avec un fournisseur qui lui avait fait défaut alors que ses troupes étaient engagées dans de cruels combats au Maroc, dénonça les contrats passés avec Bergmann et se tourna un peu plus tard vers une arme de conception nationale, fabriquée dans des usines espagnoles : le pistolet Campo-Giro modèle 1913.

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    Luc Guillou

    Luc Guillou, 67 ans, a servi jusqu’en 2011 comme médecin dans la marine nationale française où il était spécialisé dans la médecine de la plongée. Aujourd’hui en retraite, il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles principalement consacrés aux armes des deux guerres mondiales. Il pratique régulièrement le  tir sportif aux armes anciennes et a été le vice-président de l’union française des amateurs d’armes (UFA) jusqu’en 2020.

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